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Parenthèse économique : une rentrée pleine d’incertitudes

Une fois n’est pas coutume notre communication sera marquée en cette rentrée 2023 par plus de prudence qu’habituellement.

Après un été stable sur les marchés financiers et en attendant une baisse des taux courant 2024, il convient de passer au peigne fin l’ensemble de vos investissements afin de procéder à d’éventuels arbitrages permettant de passer plus sereinement les prochains mois.

Tous rivés sur les chiffres de l’inflation :

Comme évoqué dans nos derniers articles, les banques centrales ont poursuivi ces derniers mois la hausse de leurs taux d’intérêt directeur dans le but de ramener progressivement l’inflation vers le niveau cible, inchangé, proche des 2% annuels. Comme nous le verrons, ces augmentations du coût de l’argent et le resserrement des conditions de crédit ne sont pas sans conséquences, c’est pourquoi l’indicateur le plus suivi actuellement est le niveau d’inflation.

Avec des taux d’intérêt de 5,25 % aux états-Unis et 4,25% (taux de refinancement BCE) en Europe, le coup de frein est notable : l’inflation est désormais en nette baisse et s’établit fin août à 3,2% aux états-Unis et 5,3% en zone euro.

La tendance permet d’envisager un retour progressif à la normale d’ici à 2025. Si les conséquences d’une inflation durablement trop élevée sont insupportables pour nos économies, les effets produits par la correction actuelle peuvent également être douloureux.

Ralentissement de la croissance prévue en Europe : 

  • 2022 : 3,5%
  • 2023 : 0,9%
  • 2024 : 1,4%

et aux États-Unis :

  • 2022 : 2,1%
  • 2023 : 1,6%
  • 2024 : 1,1%

Quelles sont les conséquences ?

Après des records battus au printemps, les marchés financiers marquent le pas car nous ne pouvons pas encore être certains que l’atterrissage se fera en douceur, notamment en matière de croissance. Celle-ci est en berne en Europe avec des prévisions ramenées à moins de 1% pour 2023. L’économie européenne apparaît moins solide que celle des états-Unis dont la FED avait pris un coup d’avance en luttant contre l’inflation plus fort et plus tôt. 

L’immobilier souffre :

Après des années d’augmentations de prix et de bénéfices historiques, tout le secteur immobilier est touché par le coût du crédit et le durcissement des conditions d’octroi par les établissements bancaires. Au premier semestre 2023, ce sont deux fois moins de crédits immobiliers qui ont été réalisés sur un an en France ! Les valorisations devraient logiquement baisser, mais pour l’instant nous assistons à un gel du marché. Les vendeurs reportent à l’année prochaine leurs transactions.

Par ailleurs, le déficit structurel entre l’offre et la demande maintient les prix à un niveau élevé.Concernant l’immobilier professionnel et les SCPI notamment, comme dans bien des secteurs, si les acteurs ne paniquent pas, la phase actuelle pourrait se passer en douceur. En revanche si nous assistions à des masses de retraits et de ventes par peur de l’avenir, les valorisations pourraient décrocher.

Les obligations voient leur valeur au jour le jour baisser en proportion de la hausse des taux d’intérêts. Ce qui peut paraître contre intuitif pour ceux qui ne sont pas adeptes de la finance, est pourtant une règle fondamentale : lorsque les taux augmentent la valeur des obligations baisse et mécaniquement le schéma inverse se produit également. Le graphique suivant montre la corrélation entre la valeur d’une obligation à 4% et l’évolution des taux d’intérêts.

Sur le front des entreprises, les résultats restent bons, soutenant les cours des actions :

Certaines sociétés refont leurs marges en différant dans le temps la baisse de certains prix de ventes, alors que les coûts de production ont baissé et que les disruptions dans les chaînes d’approvisionnement sont en phase de complète résorption. D’autres voient un maintien de la consommation et donc de la demande à un niveau consistant. Il faut dire que les politiques budgétaires des gouvernements et l’utilisation de l’épargne mise de côté depuis des années sont des amortisseurs puissants au choc que devraient être des taux à 5%. Cependant, tout a une fin et ces amortisseurs vont naturellement cesser car l’endettement des états, tout comme l’épargne des ménages, ne sont pas illimités.

Atterrissage en douceur ou récession ?

Le scénario central, qui a maintenu le cours des actions depuis le début de l’année demeure celui d’une normalisation progressive d’ici 2025 avec un ralentissement de la croissance ne se transformant pas en récession.  Si nous devions passer 6 mois en récession, celle-ci ne serait que transitoire et de faible intensité. Les plus pessimistes attendent de voir si d’ici fin 2023, des faillites dans les secteurs les plus touchés par la hausse des taux et l’inflation changeraient par leur nombre le cours des choses.

Que faire dans ce contexte ?

Les taux élevés à la fois à court et long terme redonnent de l’attrait aux SICAV monétaires pour le très court terme et aux fonds en euros des contrats d’assurance vie. Les assureurs offrent actuellement des bonus de rendement permettant sous certaines conditions d’atteindre les 3,5 % à 4% annuels sur ce placement sans risque. 

À moyen terme, plus que jamais comme nous l’avons vu sur le graphique précédent, c’est le bon moment pour investir dans les obligations. Celles-ci sont accessibles soit en direct à partir de 100 000 euros, soit au travers de fonds obligataires, en privilégiant les fonds « datés ». Les obligations avec garanties immobilières, sont une excellente solution décorrélée des marchés financiers et dont le rapport varie entre 6% et 10% pour une durée comprise entre 2 et 4 ans. Et toujours pour un horizon d’investissement à long terme…

Les actions et fonds actions :

Les secteurs à privilégier demeurent : les bancaires, le luxe, la santé, la technologie, le tourisme, la transition énergétique. Géographiquement, une fois de plus les États-Unis qui sont en avance dans le cycle économique grâce à leur politique monétaire, devraient mieux se comporter dans les prochains mois que l’Europe. Je ne recommande pas les pays émergents actuellement car un dollar fort et des taux rémunérateurs aux états-Unis ne jouent pas en leur faveur.

Les SCPI diversifiées :

même si certaines devront baisser leurs prix de parts pendant la phase de taux élevés. Ces trente dernières années ont démontré qu’en sélectionnant soigneusement les sociétés de gestion et en appliquant des règles de bon sens (prudence et horizon d’investissement suffisamment long) vous pouvez vous constituer un patrimoine qui traverse les crises avec une réelle  résilience. Enfin avec les mêmes précautions d’usage : les produits structurés disponibles en compte titres, contrats de capitalisation et contrats d’assurance vie, peuvent vous apporter à la fois performance et protection à condition de pouvoir les conserver jusqu’à leur terme.

Cet automne, les feuilles mortes se ramassent à la pelle…

… en cette rentrée 2022 marquée par l’accumulation de mauvaises nouvelles économiques, financières et géopolitiques. Les maximes qui ne font bien souvent appel qu’au simple bon sens pourraient nous aider à mieux traverser cette période. En attendant le printemps…Parmi celles-ci souvenons-nous qu’il convient parfois de « savoir faire le dos rond ». Tout en restant attentif aux opportunités qui se présenteront dans les prochaines semaines.

Que se passe-t-il sur les marchés et dans nos économies ?

À la sortie du Covid, les politiques budgétaires surnommées dans des pays comme la France « le Quoi qu’il en coûte », ont maintenu à flots une forte demande des consommateurs. En face, la crise du Covid a durablement ralenti le rythme de production. Deux ans après nous subissons toujours de forts dysfonctionnements dans la « supply chain » ( chaine de production, logistique…). Ce déséquilibre entre l’offre et la demande crée structurellement une inflation qui s’est trouvée exagérément renforcée par le conflit Russie-Ukraine qui a décuplé les prix de l’énergie…

Nous avons donc la double peine inflationniste : l’inflation par la demande et l’inflation par les coûts de production se cumulent et l’Europe et les États Unis sont autour de 8 % sur un an !

Les trois leviers monétaire, budgétaire et industriel pour en sortir

À court terme : La principale arme des banques centrales pour nous ramener à une inflation cible comprise entre 2% (objectif historique) et 4% (nouvelle cible ?) consiste à relever le cout de l’argent en augmentant les taux d’intérêts rapidement et fortement.

C’est ce qu’elles ont fait :

Évolution des taux directeurs de la BCE et de la FED depuis janvier 1999

En Europe le taux de la BCE est passé de 0% à 1,25%. Aux Etats Unis celui de la FED est passé de 0% à 3%.

À moyen terme la politique budgétaire…

peut ralentir le passage de l’inflation aux salaires en distribuant des aides publiques au pouvoir d’achat ciblant les bas revenus. On peut ainsi éviter d’entrer dans un cercle vicieux d’augmentation des prix puis des salaires puis des prix de nouveau etc…

À long terme cette crise nous apprend ou nous rappelle que l’une des meilleures protections contre les hausses de prix est la politique industrielle…

qui doit nous rendre plus indépendants notamment sur le plan énergétique et plus généralement qui doit aider les entreprises à éviter les goulots d’étranglement dans les chaines de production.

À court terme, les marchés corrigent que faire dans ce contexte ?

Une règle d’or de tout investisseur averti nous rappelle que « l’on ne lutte pas contre une Banque Centrale ». Autrement dit : tant que nous serons en phase d’augmentation des taux d’intérêts les valorisations à la fois des actions et des obligations auront tendance, mécaniquement, à baisser. En effet, même si elle ne dure que 6 mois et que son amplitude pourrait être très faible, la récession qui est anticipée par les acteurs pénalise particulièrement les valeurs de croissance.

En attendant la fin de cette période : lorsque nous sommes investis sur des placements équilibrés ou dynamiques (toujours recommandés sur 5 ans) , il nous faut prendre notre mal en patience et nous redonner un horizon d’investissement constructif, plus long que le court terme et  qui nous permet de retrouver de bons objectifs de plus-values.

Rester sur ces positions et patienter ce n’est pas être inactif, c’est une décision de gestion à part entière. La preuve en graphique :

Évolution de l’indice S&P 500 des principales actions américaines sur 10 ans : + 155% au 28 septembre

Pour ceux qui souhaitent investir actuellement

L’immobilier physique bénéficie encore de taux d’intérêts convenables et les loyers futurs répercuteront une partie de l’inflation. Notre service immobilier met à votre disposition une offre de programmes traditionnels ou en LMNP. Ils répondent à une réelle exigence (qualité/marché /cohérence budgétaire /accompagnement) pour votre gestion de patrimoine.

L’immobilier via des SCPI : 

À condition de les trier sur le volet car il faudra qu’elles absorbent les augmentations des taux d’intérêts et que leurs acquisitions permettent une revalorisation future de leur patrimoine, les SCPI présentent une rare résilience avec des rendements moyens entre 4% et 5%. Particulièrement bien gérées celles des sociétés de gestion La Française et Altixia répondent bien à nos critères de sélection.

En assurance vie , contrats de capitalisation et comptes titres :

La période peut générer des opportunités de point d’entrée sur certains secteurs (transition écologique et climatique, santé…). Une fois la phase récessive « digérée » le secteur bancaire, actuellement bon marché, bénéficiera structurellement et durablement de taux d’intérêts durablement plus élevés qu’avant le Covid !!! Investir à 5 ans via des produits structurés avec une forte protection de votre capital fait actuellement sens. Via nos plateformes d’investissements Nortia, Cardif ,Generali Patrimoine et Alpheys notamment, nous disposons des meilleures offres de la place sur ces produits.

Noir c’est noir… quand donc reviendra l’espoir ?

La vague de pessimisme que nous subissons actuellement sur la planète économique a eu raison des observateurs modérés. Ces derniers espéraient encore un atterrissage en douceur de la croissance en 2022 suite à l’emballement post covid de 2021.

Une inflation forte et qui tarde à ralentir

Sans revenir sur les facteurs qui l’expliquent (cf article du 13 Avril), nous constatons en ce début d’été 2022, que l’inflation est à la fois plus forte qu’attendue avec un rythme à 8,6 % aux USA. Elle approche les +10% avec +6% en Europe. Les banques centrales, par crainte d’entraîner une récession, ont tardé à prendre les mesures pour la maîtriser. Prise en tenaille entre le risque d’inflation et le risque de récession, la FED a enfin décidé le 15 juin d’augmenter ses taux de 0,75% sur 2 mois. C’est la hausse la plus importante depuis 1994 ! Cela indique bien le degré de préoccupation vis-à-vis de l’inflation outre atlantique. 

Après des années d’aide et de politiques monétaires accommodantes, les banques centrales sont contraintes à fermer le robinet à liquidités. Elles rendent l’argent plus cher notamment pour l’accès aux crédits et aux financements. Ces nouvelles mesures devraient permettre de ramener l’inflation vers 5,2% en fin d’année 2022. La croissance sera révisée à la baisse elle aussi, à +1,7% aux États-Unis. Nous sommes donc toujours sur un pic inflationniste et en pleine augmentation des taux d’intérêts pour quelques mois encore.

Les conséquences sur la croissance

Rappelons ici les phases fondamentales d’un cycle économique :

Généralement, le renchérissement du coût de l’argent et des conditions de crédits aux entreprises provoque un ralentissement de la croissance pouvant aller jusqu’à la récession. Cela provoque également une remontée du chômage, proportionnelle à ce coup de frein économique. Les acteurs tentent donc de piloter un ralentissement qui n’aille pas jusqu’à la récession en Europe et aux États-Unis. Depuis quelques semaines les taux souverains ont commencé à monter, actuellement nous sommes à :

  • 3,43%  ( contre 2,75% lors de notre dernier post ) pour le 10 ans américain.
  • 2,38%  (contre 1,29%) pour le 10 ans France.

L’Italie est même passée quelques jours au dessus des 4% faisant craindre un phénomène de fragmentation en Europe ! Pour l’instant la croissance n’est pas encore remise en cause, mais jusqu’à quand ?

Les marchés actions eux, chutent et anticipent une récession d’ici fin 2022.

Après une très belle année 2021, les marchés en ont pris leur parti et voient le tableau en noir , avec une baisse brutale des principaux indices depuis le début de l’année :

  • CAC 40 : -17% (+ 9,79% sur 3 ans)
  • S&P 500 : -23 %  (+ 21,18% sur 3 ans) 
  • DOWJONES : -17%  (+ 14,61% sur 3 ans)
  • EUROSTOXX : – 20% (+ 1,32% sur 3 ans)
  • NASDAQ : – 32% (+ 35,71% sur 3 ans)

Dans de telles périodes, nous vous recommandons de rester prudent et d’attendre une meilleure visibilité pour investir de nouveau. Plus que jamais, le dicton boursier  « Sell in May and Go Away » = vendez en Mai et partez en vacances… aura été validé !

Seuls les rendements immobiliers, les fonds en euros des contrats d’assurance vie et les meilleures SCPI et fonds immobiliers (SC ,OPCI) semblent devoir tirer leur épingle du jeu dans ce maelstrom…(citons notamment ceux d’Altixia et de La Française que je recommande depuis longtemps). Ces dernières années, l’investisseur de moyen/long terme sur les marchés actions aura tout intérêt à faire le dos rond.

En attendant de nouvelles opportunités d’investissements qui naîtront sans nul doute, nous vous conseillons d’investir dans l’immobilier sans tarder. En effet, en faisant recours actuellement à un crédit à taux fixe ou capé pendant que les taux sont encore bas, ils bénéficieront d’un excellent effet de levier et de revalorisations des rendements locatifs enregistrés traditionnellement durant une phase d’inflation. Contrairement au dernier épisode de baisse importante (mars 2020 et le Covid, avec une sortie de crise déclenchée par l’arrivée des vaccins en novembre 2020) nous n’avons pas encore de certitudes quant au calendrier de sortie de la tendance actuelle.

L’espoir reviendra, notamment lorsque le pic inflationniste sera derrière nous. Mais il faudra aussi avoir plus de visibilité sur la résolution du conflit en Ukraine et sur les ruptures d’approvisionnements avant de pouvoir changer pour une musique plus favorable…

En attendant je vous souhaite un excellent été et vous donne rendez-vous dans cette tribune à la rentrée.

Pourquoi se faire conseiller ? Illustration : Les états d’âmes de l’investisseur isolé. À méditer tout l’été…

La guerre en Ukraine et ses conséquences économiques et financières.

Pour la première fois depuis des décennies, un conflit armé, déclenché par la Russie ce 24 février 2022, touche, au-delà de l’Ukraine, toute l’Europe. 

Même si le risque géopolitique est toujours présent dans les analyses, il faut bien avouer que la tentative d’invasion de toute l’Ukraine, décidée en pleine nuit par Vladimir Poutine, n’était pas dans les scénarios centraux des prévisionnistes. Le pire n’est jamais certain, mais lorsqu’il se produit comme actuellement en Ukraine il convient de ré-évaluer le plus objectivement possible les analyses précédentes et de mettre à jour, dans un nouveau contexte devenu plus incertain, les indicateurs à suivre dans les prochaines semaines.

Un impact économique sur l’énergie, qu’il faut relativiser

Beaucoup de représentations nous reviennent du temps de la guerre froide et nous font exagérer l’impact des décisions Russes en 2022. En effet avec un PIB comparable à celui de l’Espagne ou à ceux du Luxembourg et des Pays-Bas réunis, la Russie, très appauvrie, est devenue un pays de deuxième ordre économiquement.

Nous exportons peu vers la Russie.

Le véritable impact de ce conflit se situe sur les exportations russes de gaz, de céréales et de certaines matières premières comme le pétrole notamment. L’Europe qui importe 40% de sa consommation de gaz auprès de la Russie n’a ni les stocks, ni aucune alternative disponible à court terme, pour faire face à une éventuelle fermeture des robinets russes. L’Allemagne et la Hongrie sont les plus dépendantes.

De plus le principal gazoduc fournissant l’ouest traverse presque intégralement le territoire Ukrainien et risque d’être fermé s’il est endommagé par les attaques militaires en cours. À l’heure où nous écrivons ces lignes, cela explique pourquoi les sanctions économiques déclarées par les pays occidentaux ne vont pas jusqu’à la politique du pire et restent dans une ampleur qui n’entraine pas la fermeture totale et immédiate du gaz russe. Outre l’énergie, les autres secteurs touchés, à court terme, sont les banques, l’automobile et l’industrie du voyage.

Les conséquences du conflit à court terme

L’inflation, déjà pré existante, sur tout le secteur énergétique et les matières premières va s’accentuer à court terme et ne dégonflera pas aussi rapidement que prévu à moyen terme. Du coup les particuliers vont moins consommer et utiliser l’épargne mise de côté pour faire face aux prix de l’énergie et de l’alimentation en hausse. Énergie chère pour les producteurs et moteur de la consommation ralentie devraient donc freiner le rythme de la croissance mondiale (entre 0,2% et 1% de moins que prévu selon le degré de pessimisme des prévisionnistes).

Les sanctions économiques des pays occidentaux qui semblent très unis sur ce terrain, contre la Russie, vont aussi ralentir par une baisse des échanges, cette croissance tant attendue après la dernière crise du COVID en 2020 !

Tant que ne seront pas éclaircies les questions sur l’ampleur réelle du conflit et sa durée, les investisseurs, fort légitimement, vont reporter leurs décisions et se réfugier vers les actifs « refuges » :  c’est le phénomène du « Fly to Quality » qui revient à chaque épisode de crise. On « vole » vers la qualité des actifs les moins risqués que sont les emprunts d’états et l’or notamment. L’année 2022 va donc être bien délicate pour les banquiers centraux, qui comptaient sur une croissance robuste pour faire passer leurs augmentations de taux permettant de juguler une inflation inquiétante !

À moyen terme rien ne change ?

Passés la stupeur des premiers jours et les soubresauts actuels qui risquent de durer plusieurs semaines, l’histoire de tous les conflits géopolitiques, même si elle ne doit pas nous exonérer du travail permanent d’analyse du présent, nous incite à faire le dos rond financièrement et à ne pas prendre de décisions hâtives en pleine crise. Rester sur ses positions permet de bénéficier des revalorisations plus fortes post crises (à 6 – 12 mois) dans 90% des cas.

D’où l’adage boursier : « acheter au son du canon, vendre au son du clairon » qui se comprend bien lorsque l’on visualise le graphique largement publié cette semaine dans la presse financière :

Source : Edmond de Rotschild Asset Management ; Bloomberg

Que faire dans cette période ?

Dans un premier temps, nous ne conseillerons pas (sauf à disposer d’un horizon de placement réellement supérieur à 5 ans) d’acheter ou de prendre de nouvelles décisions en pleine crise. Il sera toujours temps de réinvestir pour les plus audacieux au fil de l’eau, et en plusieurs fois, une fois les contours de la crise actuelle mieux définis.

Aussi sera-t-il toujours utile de se projeter à moyen-long terme pour tout investisseur. Or à cet horizon, l’analyse globale qui nous dit que nous sommes en milieu de cycle d’expansion mondiale n’est pas invalidée par le conflit russo-ukrainien.

Comme nous l’avons vu il y aura des conséquences, des changements de rythme, qui n’étaient pas prévus.  Mais le schéma principal reste celui d’un retour (post crise Covid) à plus de croissance dans les prochaines années, avec un retour de l’inflation à maîtriser autour de 2% par an à moyen terme (passé le pic actuel lié à la sortie du Covid).

D’ailleurs une simple question à se poser à soi-même est révélatrice : ce que j’achète coutera plus ou moins cher à la fin de l’année ? 

  • Dans cette période de forte volatilité nous rechercherons de préférence les actifs et les zones les plus stables :
  • Éviter les pays émergents (inflation, dettes, risques sociaux…)
  • Au sein des pays occidentaux : privilégier plus que jamais la zone américaine au détriment de la zone euro impacté par le conflit.
  • On peut aussi miser sur l’Asie et la Chine, bien éloignées du nouveau risque géopolitique européen
  • Les cours de l’énergie et des matière premières notamment agricoles devraient continuer monter à court terme.

Conscient qu’il y a un certain cynisme à n’évoquer ici que les aspects économiques et financiers d’un drame humain, politique et social qui se déroule sous nos yeux, chacun pourra, comme votre serviteur, exprimer sa compassion, sa colère et ses opinions et sentiments sur l’attaque russe en Ukraine dans d’autres réseaux et tribunes plus adaptés… Tant il est vrai que ces évènements ne peuvent se satisfaire du seul filtre d’analyse économique.

Retour de l’inflation : comment adapter votre stratégie d’investissement ?

Depuis quelques semaines, un nouveau phénomène vient questionner les stratégies d’investissement : le retour de l’inflation. Sans remettre en cause les fondements de nos analyses précédentes, il convient de revisiter et d’adapter vos placements à cette nouvelle donne.

L’inflation post Covid 19 est-elle conjoncturelle ou durable ?

De nombreux facteurs expliquent le retour de l’inflation à des niveaux que nous n’avions pas connu depuis 20 ans : +2,8 % en France, +6 % aux États-Unis en rythme annuel. Certains sont directement liés à la conjoncture post covid et devraient s’estomper dans quelques mois. Il s’agit notamment des pénuries sur certaines matières premières et du phénomène d’engorgement logistique. Tout cela créant un déséquilibre offre/demande qui entraine une augmentation des prix.

En revanche d’autres facteurs sont plus durables : il s’agit des nombreux investissements de moyen/long terme qui s’engagent actuellement (infrastructures , mutation des entreprises vers le digital et l’éco-responsable notamment, secteurs de la santé et de la sécurité, etc). Ces derniers feront persister une inflation plus forte qu’avant Covid pendant plusieurs années. Ce qui nous fait dire qu il faut désormais compter sur une inflation structurelle dans nos prévisions.

Cependant, les fondamentaux que nous évoquions précédemment dans ces lignes d’une reprise forte (2021) puis d’une normalisation de la croissance (2022-2023) demeurent inchangés. La seule chose qui pourrait réellement remettre en cause ce scénario central serait une trop brusque remontée des taux d’intérêts. Les banques centrales ont donc plus que jamais les clé de la bonne poursuite de la reprise. Cette dernière dépend du rythme avec lequel elles vont augmenter leur taux. Ceci dans le but de juguler l’inflation et la maintenir au taux le plus favorable pour l’économie.

Que faire dans ce contexte ?

De nombreux actifs profitent déjà du retour de l’inflation au premier rang desquels les actifs tangibles comme les Actions et l’Immobilier.

— Concernant les Actions

En toute logique lorsque la croissance est de 4% (prévisions OCDE et FMI pour la croissance mondiale en 2022) et que le taux de dividende moyen est de 2,5%, un investissement en actions devrait au moins rapporter 6,5% en moyenne en 2022.

— Concernant l’Immobilier

En plus de la rareté et de la pénurie de biens dans certaines régions, il convient de rappeler que les loyers sont indexés sur des indices locatifs qui eux même suivent très directement les chiffres de l’inflation. Donc mécaniquement l’immobilier devrait continuer à s’apprécier et les loyers également dans les prochains mois. Les prix sont actuellement tirés vers les sommets en raison des taux d intérêts historiquement bas. Lorsque le crédit coute moins de 1% pour un emprunt sur 20 ans, les biens se vendent plus chers. Donc là encore ce qui pourrait remettre en cause le cycle inflationniste serait une forte remontée des taux d’intérêts. Il faudrait donc compenser par une baisse des prix pour conserver le même effort de remboursement pour les acheteurs.

En revanche, il convient d’éviter les positions en cash qui ne rapportent plus rien actuellement car les taux sont encore très bas. Ainsi que les placements en obligations d’État qui elles vont se déprécier à chaque augmentation de taux d’intérêts.

Premier bilan 2021 et quels fonds choisir pour 2022 ?

Nous reviendrons plus longuement sur ce point dès notre prochaine newsletter en janvier, mais d’ores et déjà nous pouvons mettre à l’honneur les véhicules d’investissement qui, tout en étant cohérent avec notre vision pour 2022 ont déjà particulièrement bien performé en 2021 (performances depuis le 1er janvier) :

— Pour une gestion plutôt équilibrée et avec un biais prudent :

  • LE FONDS « AVENIR CROISSANCE PATRIMOINE » : + 7.38 %

À privilégier comme ligne de fond de portefeuille car il s’adapte aux fluctuations de marchés. Un maximum d’actions compris entre 0% et 50%.

— Pour une gestion immobilière à long terme :

  • LA SCPI ALTIXIA CADENCE XII
  • LA SCPI FRANÇAISE ÉPARGNE FONCIÈRE
  • LA SCPI PIERVAL SANTÉ
  • LA SCPI LF EUROPIMMO pour l’avantage fiscal lié à l’immobilier européen.

— Pour une gestion intermédiaire et protégée au terme : des structurés sur mesure pour nos clients.

Tous les porteurs de parts du fonds One Step 2019 ont été remboursés dès la deuxième année avec un gain de +12% nets de frais financiers. Soit +12% entre novembre 2019 et novembre 2021 ! Nous vous proposerons dès janvier 2022 un produit similaire avec 6% de gain annuels. De plus, une forte protection de votre capital.

Enfin, pour ceux qui souhaitent défiscaliser en dernière minute, vous pouvez toujours ouvrir un PER ou effectuer un versement complémentaire sur votre Plan Epargne Retraite déjà ouvert (jusqu’au 31 décembre, disponible chez NORTIA , GENERALI, BNP PARIBAS CARDIF et SWISS LIFE notamment). Vous pouvez aussi investir au capital de PME Françaises innovante. Ceci au travers du FCPI ALTO INNOVATION 2021 par exemple (25% du montant investi en réduction d’impôts sur les revenus 2021).

En attendant permettez-moi de vous souhaiter d’excellentes fêtes de fin d’année. Rendez vous en 2022 pour poursuivre notre accompagnement en visant la continuité des bons résultats de 2021 !

« Sell in may and go away ? » Faut-il tout vendre en ce mois de mai et prendre congés ?

Contrairement à l’année passée, bon nombre d’analystes suggèrent aux investisseurs les plus dynamiques de vendre en mai et de partir en vacances des marchés financiers afin de mieux ré-investir en septembre, suivant ainsi le conseil du fameux adage boursier.

Le retour de l’inflation : une nouvelle crainte ?

L’évolution à très court terme plaide effectivement en faveur de plus de prudence. Avec un retour de l’inflation nous pourrions voir une Banque Fédérale Américaine contrainte de relever ses taux d’intérêts et de freiner sa politique de rachat d’obligations ( « tapering »). Or ces éléments de politique monétaire accommodante sont pour beaucoup dans la hausse des actions ces derniers mois. Avec +40% en 6 mois pour le CAC 40, et +20% pour les matières premières, certaines valorisations sont désormais élevées et une correction est possible à court terme sur des secteurs ayant considérablement monté depuis un an comme l’environnement et la Green Economy, les technologies, l’économie digitale, etc.

Cependant à moyen terme les banquiers centraux considèrent que l’on ne dépassera pas durablement  les 2% d’inflation annuelle. Le pic que nous allons voir ces prochains mois est en effet dû à la comparaison avec des chiffres de 2020 en pleine économie confinée. De plus, des pénuries et autres retards de production dus à un redémarrage plus rapide du côté de la demande que de l’offre…Ces phénomènes statistiques et purement conjoncturels devraient s’estomper naturellement avec la reprise généralisée, conséquence inéluctable de la généralisation des campagnes de vaccination en ce printemps 2021.

Pour le reste, nous sommes toujours en phase de retour à la croissance.

Si le risque d’inflation n’est finalement que temporaire, il est donc probable que nous continuerons avec satisfaction à voir les indices monter dès la rentrée, particulièrement en Europe et aux États-Unis.

L’accélération des réouvertures et le succès dans la lutte contre la pandémie dans ces 2 zones entrainent en effet de nouvelles révisions à la hausse des prévisions de croissance portées désormais à +4,3% en 2021 et +4,2% en 2022 (Zone Euro).

Malgré les soubresauts inhérents aux marchés actions à court terme, nous restons donc positifs à moyen-long terme pour les investissements en actions, et ce plus particulièrement :

  • sur les valeurs cycliques européennes : industries, financières, automobiles…
  • sur les petites et moyennes capitalisations aux États-Unis en utilisant les fonds indiciels de préférence.

Nous verrons d’ici fin 2021 si les actions européennes compensent cette différence. Cela permettra également de voir si elles rattrapent leur retard sur les actions américaines. La moindre inflation en Europe devrait nous dit-on la favoriser enfin cette année.

Parmi les conseils d’investissement en ligne avec cette analyse, retenons plus particulièrement :

L’indice SX7E du secteur bancaire en Europe.

La remontée progressive des taux d’intérêts devrait permettre à ce secteur très sous valorisé depuis 2009, de reconstituer ses marges. Ce secteur remonte beaucoup actuellement.

Évolution de l’indice Eurostoxx Banks sur les 10 dernières années

Focus sur Avenir Croissance Patrimoine

+17,72% sur 1 an et +3,65% en 2021

Plus prudent pour protéger votre capital ! L’objectif est de réaliser 2 à 3 fois la performance des fonds en euros sur 3 à 5 ans. Disponible sur comptes titres et en assurance vie chez Nortia, Generali, Cardif, Alphey’s, etc.

Avenir Croissance Patrimoine : 21,51%

Changement de phase et retour de la croissance. Comment adapter votre stratégie ?

Depuis le mois de novembre 2020, nous constatons un véritable changement dans le cycle économique.

L’arrivée des vaccins concomitante avec la mise en place d’une nouvelle administration américaine rassurante (depuis le 20 janvier) a modifié la donne sur l’échiquier financier international. Si nous reprenons ici un schéma mainte fois présenté, qui illustre le fonctionnement cyclique de nos économies, c’est qu’il est essentiel de pouvoir se situer avant d’avancer ses pions.

Où en est-on dans le cycle économique ?

N’en déplaise aux oiseaux de mauvais augure toujours prompts à mettre en exergue les incertitudes inhérentes à la période inédite de crise sanitaire que nous traversons, rien ne semble démentir un large consensus des acteurs qui considère que :

  • Après 10 ans d’une phase de croissance quasi ininterrompue de 2009 à 2019, qui avait suivi la forte récession de 2008,
  • 2020 a été marquée par une récession d’un genre nouveau. À la fois violente et incroyablement courte dans sa durée, causée par une épidémie obligeant à confiner l’activité.
  • 2021 voit le retour à une phase de croissance. Nous ne maîtrisons pas encore son rythme, sa durée, mais elle se dessine mois après mois de façon certaine.

Certes il y a bien deux faits de jeu qui pourraient modifier le sens de la partie. Ils ne ne faut pas complètement les ignorer :

  • Le risque d’une montée à la fois de l’inflation et dans la foulée des taux d’intérêts.
  • Le risque d’un scénario catastrophe sur le plan sanitaire, qui viendrait invalider la possible immunité collective à l’horizon fin 2021. Un risque alimenté par les vicissitudes et le rythme de la vaccination en Europe notamment.

Mais ces deux possibilités sont jugées peu crédibles actuellement. Il faut dire que les Banques Centrales (politique monétaire) et les États (politique budgétaire) n’y sont pas allé de main morte avec des plans de relance sans précédent de 1900 milliards de dollars aux USA et 750 milliards d’euros pour l’Europe … du jamais vu, pas même après la deuxième guerre mondiale !

Dans ce contexte, il convient de reprendre un minimum de risque et d’investir.

Une croissance prévue de 6% en France en 2021 et de 8% au moins aux États-Unis (contre 1% à 3% ces dernières années). C’est donc un train qui part et dans lequel il faut monter rapidement avant qu’il n’ait atteint sa vitesse de croisière. Il est temps de placer moins sur la dette d’état et plus dans l’économie créatrice de richesse. Par exemple, les actions et obligations d’entreprises. Ceci afin d’éviter de subir une fois de plus un autre cycle : celui de l’épargnant qui souvent ne sait quelle pièce jouer sur le complexe échiquier de ses placements. Au risque d’être mis en échec comme l’illustre le schéma suivant :

À condition de ne pas jouer seul(e).

De nombreux outils et méthodes permettent de bénéficier de la hausse actuelle des marchés tout en limitant votre risque. Plus que jamais, le meilleur conseil à suivre est de prendre rendez-vous (même à distance) avec votre conseiller(e). Pourquoi ? Pour anticiper les coups à venir et de finalement… gagner !

Parenthèse économique : en 2021 plus que jamais : gouverner c’est prévoir…

… expliquer et choisir ! ». Quand les défis sont complexes et de long terme, tel que celui de la pandémie Covid 19 qui aura été l’événement majeur de 2020, certaines maximes, comme celle d’Adolphe Thiers,  illustrent de façon concentrée bien des phénomènes… y compris en matière de gestion d’actifs.

Alors que les indices mondiaux étaient au plus haut en février 2020, comment prévoir une chute à la fois vertigineuse et ultra rapide des marchés actions ? Près de 40% de correction en moins de trois semaines, suivie de plusieurs remontées successives. En mars, en mai et surtout novembre avec + 20% en un mois !

Finalement le CAC 40 après avoir touché un point bas proche des 3750 points finit l’année à -7 %. Il vise désormais les 5700 points. Comme très souvent les performances, mêmes corrigées par la baisse du dollar face à l’euro, sont sans commune mesure aux États-Unis avec un exercice 2020 en hausse.

  • +16% pour le plus important et représentatif des indices actions américain: le S&P 500.
  • +43% pour le Nasdaq, l’indice des valeurs technologiques notamment.
  • + 7 % pour l’indice historique Dow Jones.

Le S&P 500 enregistre un bond de 16% sur 2020 après avoir pris plus de 66% depuis son point bas en mars. Il est porté notamment par la hausse des valeurs technologiques. Les principaux autres indices mondiaux pour l’année 2020 parlent d’eux mêmes :

  • l’Europe avec EUROSTOXX 50 : – 4 %,
  • Les pays émergents (dont la Chine) avec MSCI EMERGING MARKETS : +18%,
  • Enfin l’indice mondial MSCI WORLD : + 14 %.

Les chiffres sont têtus comme l’on dit, mais ces données, fiables, comparables chaque année, sont des éléments objectifs dont toute analyse devrait tenir compte.

Comment expliquer cette remontée très forte en pleine crise sanitaire ?

L’explication vient de deux facteurs principaux : d’une part les politiques des banques centrales et des gouvernements ont déversé des milliards d’aide aux secteurs en difficulté afin de gagner du temps et de survivre sans faire faillite à la crise du Covid. D’autre part le facteur décisif est l’arrivée des vaccins : quelles que soient les impatiences bien légitimes sur le calendrier de mise en œuvre, ce que les acteurs économiques retiennent, c’est bien que désormais, avec l’existence de vaccins, la sortie de la crise sanitaire (et de son corolaire confinement) est désormais certaine à moyen terme (dans les 18 prochains mois). Et cela change tout : depuis l’annonce début novembre de vaccins viables pour l’été 2021, les valeurs actions ont repris de plus de 25% quasiment sans à-coups !

La perspective globale redevient tout simplement un retour à la croissance toujours accompagné par des politiques monétaires et budgétaires accommodantes et ce dans toutes les zones des taux d’intérêts géographiques, dès maintenant. Du jour au lendemain nous changeons de paradigme et nous retrouvons sans transition un environnement positif très favorable aux actions et à l’immobilier. Rappelons que les fondamentaux de cet optimisme financier sont :

  1. Des prévisions comptables d’augmentation des bénéfices des entreprises de plus de 20% en 2021.
  2. Un cycle économique de reprise de la croissance.
  3. Maintenu par des taux d’intérêts bas de façon.
  4. Ces 3 derniers facteurs justifiant les niveaux élevés voire très élevés des valorisation de certaines actions (pas de phénomène de bulle à ce stade).
la courbe en pointillé représente l’indice de présence de bulle sur le marché américain. La courbe noire en continue représente l’indice S&P 500 (plus gros indice des marchés américains). Ce graphique montre que contrairement aux années 2007 et 2000 , il n y a pas de bulle sur la valorisation des actions américaines en 2020.

Quelles conséquences économiques et financières aura l’élection de Biden ?

Le contexte actuel est aussi marqué par les rebondissements de la vie politique américaine. Si l’on ne s’en (re)tient qu’aux considérations éligibles dans cette tribune, notons que :

a. Biden disposant de la majorité Démocrate au Congrès aura donc la faculté de faire voter son massif plan d’aide et de soutien à l’économie américaine et ce au moins jusqu’ aux élections de mi- mandat en novembre 2023.

b. Biden ne disposant que d’une courte majorité au Sénat, il ne pourra pas en revanche faire passer l’intégralité de son programme d’augmentation d’impôts et de réformes en faveur de l’environnement (car il devra composer avec les républicains pour obtenir 60% des votes sur ce type de lois).

Ces 2 derniers points sont tous deux interprétés avec une grande satisfaction par Wall Street et les milieux d’affaires. Ils se sentent de plus soulagés de ne plus avoir à craindre les imprévisibles tweets du président déchu sur des sujets sensibles comme le commerce international par exemple. Si bien que depuis 2 mois les indices semblent sourds aux risques et mauvaises nouvelles, qui ne manquent pas en cette période. L’énorme majorité des acteurs ne croit pas que les deux seuls risques qui mettraient en danger cette croissance se réalisent (absence totale d’inflation et remontée rapide des taux d’intérêts).

Comment choisir ?

Dans ce contexte, comment ne pas passer pour trop optimiste au vu du réel décalage entre d’excellentes nouvelles sur les marchés financiers et les mauvaises nouvelles qui perdurent dans nos sociétés, encore touchées par les confinements ? Les précédentes explications basées sur des données vérifiables et objectives peuvent nous aider à comprendre ce yatus.

Mais il faut aussi avoir à l’esprit qu’avant de remonter, les indices boursiers avaient chuté lourdement bien avant l’économie réelle. Il y a naturellement un décalage dans le temps dû à la nature même des marchés qui anticipent sur l’économie. Ainsi les valeurs continuent à augmenter car l’on considère que la plupart des actions coûteront plus chères en 2022 qu’en 2021. Le conseil correspondant à cette période est donc de réinvestir sur du moyen/long terme. Même si cela peut paraître contre intuitif au quotidien, redynamiser ses placements sans attendre la fin de la crise sanitaire, donnera plus de performance à moyen terme.

la ligne droite horizontale représente le seuil de croissance positif. La courbe représente le PMI mondial.

Contrairement à 2008, l’indicateur avancé de la croissance économique mondiale n’a été négatif (soit inférieur à 50) que 5 mois en 2020 (contre 13 mois en 2008).

Que choisir ?

Les secteurs gagnants et les perdants de 2021 ne seront pas forcément les mêmes que pour 2020 mais en ce début d’année charnière pour nos économies nous continuons à préférer :

  • les indices américains (S&P 500 grandes capitalisations, Russel 2000 petites et moyennes capitalisations, bénéficiaires des aides publiques.
  • en Europe les secteurs bancaires et financiers, les valeurs cycliques,
  • certains émergents, pourquoi pas au travers du iShares MSCI Emerging Markets,
  • les secteurs de la green économie, de la transformation écologique,
  • les technologiques et la web économie, la sécurité informatique,
  • la santé et le bien être des personnes,
  • les marques de prestige, le luxe,
  • la sécurité.