L’impact du Covid 19 sur vos placements et le point sur l’économie en cette période de pandémie.
Les deux semaines que nous venons de vivre sur les marchés furent les plus correctrices depuis 12 ans. Une baisse rapide, supérieure à 20% sur les principaux indices.
La séance de capitulation observée lundi 9 mars sur les marchés ne fait que conforter les prises de positions précédentes. Les règles de conduites demeurent inchangées. Un changement de scénario pour sortir d’une crise en U, dans quelques mois, prolonge la zone d’incertitude pour les investisseurs.
Cependant, il convient de relativiser la correction actuelle en la situant dans un contexte plus long. Il suffit pour cela de garder à l’esprit que si le CAC 40 baissait de 21% à son plus bas depuis début janvier à la clôture du 9 mars, cela se produit après une hausse de 26% en 2019.
A-t-on touché le point bas le 12 Mars 2020 ?
La véritable capitulation (au sens technique du terme) intervenue lundi pourrait légitimement inciter à le penser.
Lorsque l’on reprend l’historique des corrections boursières précédentes et que l’on prend en considération les niveaux actuels des principaux indices, il se trouve que nous sommes juste au-dessus de la limite du passage à un scénario de bear market (marché baissier durable, en moyenne 15 mois avant rebond de 24 mois).
Certes la remontée technique de ce jeudi 12 mars nous éloigne de cette perspective, mais il convient de surveiller les niveaux actuels dans les prochains jours si l’on veut se faire une meilleure idée de ce que seront les prochains mois. Donc, il est objectivement trop tôt pour se prononcer.
Un bon indicateur désormais facile à suivre car tellement médiatisé. Il consiste à suivre l’impact du coronavirus sur les États-Unis (25% de l’économie mondiale). Pour les investisseurs prudents, on pourra en effet considérer que le reflux du virus aux États-Unis marquera le début de la remontée sur les marchés financiers.
De quelle durée parle-t-on avant la reprise des indices boursiers ?
Le scénario admis est celui d’une correction en U, la question est de savoir combien de temps durera la période actuelle. Quelques semaines pour les plus optimistes, quelques mois pour les plus raisonnables. Difficile à ce jour d’avoir des certitudes.
Il est certain en revanche que nombre de mesures des banques centrales et des gouvernements vont intervenir dès cette semaine. Ceci afin de limiter l’impact de la crise sanitaire sur l’économie. Enfin, pour accélérer la reprise une fois le coronavirus derrière nous. Il s’agit notamment des baisses de taux d’intérêts mais aussi pour la première fois depuis longtemps de mesures d’aides budgétaires (desserrement des contraintes de déficits en 2020/2021 par exemple).
Il fait peu de doute que notamment aux États-Unis, Donald Trump va engager des mesures fiscales exceptionnelles et avec effet immédiat afin de sauver son bilan économique d’une crise qui pourrait bien lui faire perdre une ré-élection qui lui était promise début novembre.
Que faire dans ce contexte ?
Ces incertitudes sur la durée de vie du virus mettent les marchés dans une certaine expectative. Nous sommes amenés à renouveler nos conseils de bon sens en matière de gestion de patrimoine :
- Diversifiez vos investissements,
- Revenez sur les marchés de façon sélective, par paliers. Utilisez en utilisant des programmes de dynamisation progressive et en étalant vos versements sur 12 à 24 mois,
- Restez à l’écoute des préconisations que nous ne manquerons pas de vous proposer en fonction de votre profil de risque,
- modifier si besoin, en actualisant votre profil de risque, si vous souhaitez profiter de la conjoncture actuelle.
Zoom synthétique sur les SCPI :
Dans ce contexte, les placements et fonds constitués par l’immobilier le plus souvent professionnel (bureaux, activités commerciales, etc.) sous forme de SCPI, SCI de SCPI et OPCI par exemple offrent un avantage qui pourrait même paraître incroyable. Ils ne sont pas touchés par la baisse actuelle.
En effet, on observe une réelle décorrélation. Il est fort probable que nombre d’épargnants se ruent vers ce placement cette année. En effet, c’est un placement considéré comme refuge.
Là encore, il convient de faire preuve de discernement notamment dans le choix des SCPI :
- Si la crise se prolonge à long terme, les SCPI les plus dynamiques pourraient être impactées par des baisses de loyers.
- Sélectionnez avec votre conseiller(e) des SCPI peut être moins rentables immédiatement, mais qui détiennent des patrimoines qualitatifs, une gestion éprouvée dans le temps et des reports à nouveau comptables qui sont autant de garanties pour passer sans encombre cette crise.
ACTU GROUPE SARRO
En conclusion, j’ajouterai une petite note d’optimisme dans le flux d’informations anxiogènes que nous allons encore subir.
- Ce virus sera passager et il y aura une sortie de crise certaine à cette sorte de grippe dont nous n’avons pas encore le vaccin.
- Les mesures limitant son impact et soutenant les économies ne se déclencheront réellement que cette semaine.
- Les fondamentaux de l’économie étaient bons ou très bons juste avant le coronavirus, et ne justifient pas objectivement une panique généralisée.
Notre rôle de conseiller est d’être présent dans les bons comme les mauvais jours. Pour avoir vécu ensemble des crises passées comme celle de 2008, notre cabinet (ré)affirme sa détermination. Ceci pour vous faire bénéficier de cette expérience de longue date. Nous sommes à votre écoute pour faire un point plus précis sur votre situation personnelle.